Lettre pastorale de l'été 2017 — Paroisse de l'Immaculée Conception

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Lettre pastorale de l'été 2017

Paroisse Immaculée Conception

Lettre été 2017

 

Au seuil de l’été, j’ai plaisir à partager ma réflexion avec vous. Cette année, j’ai la tristesse de vous dire au revoir en même temps que la joie de vous annoncer l’arrivée du Père Étienne Givelet, votre futur curé.

 

Pour l’année à venir, je suis nommé vicaire à la paroisse Notre Dame des Champs et conseiller pastoral au Vicariat pour la Solidarité du diocèse de Paris. Cette nomination me permettra de prendre du temps pour veiller à ma santé et reprendre des forces. En effet, ces dernières années ont été pour moi marquées par mon combat contre la maladie, et je mesure la chance qui fut mienne de les vivre avec vous et parmi vous. Vous m’avez aidé par votre proximité dans la prière ainsi que par votre amicale attention. Je vous dois beaucoup, car je sais que vous avez veillé sur moi avec beaucoup de délicatesse.

 

Pour l’heure, mon état de santé semble s’être amélioré et vous en êtes du reste les meilleurs témoins. Si les médecins se risquent rarement à donner un pronostic de guérison, je sais aujourd’hui que je leur dois beaucoup, ainsi qu’à l’ensemble de l’environnement hospitalier, médical et paramédical : infirmiers, kinés, pharmaciens, etc. Tous ont su me soigner avec compétence. À leur contact, j’ai appris l’importance de la douceur envers le patient, envers celui qui est dans la vulnérabilité. De tout cela, je rends grâce à Dieu.

 

Le Père Etienne Givelet et toute son équipe vous présenteront au début de l’année paroissiale leurs orientations pastorales. Il sera installé curé de la paroisse, par Monseigneur Denis Jachiet, le dimanche 3 septembre 2017 au cours de la messe de 11heures. Merci d’être nombreux pour l’accueillir.

Vous comprendrez aisément que ma nomination m’a rendu particulièrement sensible à la question de la pauvreté, et ce d’autant que le saint Père vient de publier une lettre de réflexion en vue de la journée mondiale des pauvres, le 33éme dimanche du temps ordinaire, le 19 novembre 2017.

 

Dans notre monde, souvent violent, répondre à l’appel des pauvres se révèle non seulement un devoir chrétien, mais une urgence de tous. L’Église a su créer des hôtels-Dieu près des cathédrales pour accueillir la misère, nos paroisses ont de génération en génération créé des œuvres, des associations pour répondre aux défis contre les pauvretés. Aujourd’hui, les violences déshumanisantes s’expriment de mille et une manières (santé, logement, nourriture, maladie, solitude, guerre, migration…), notre attention bienveillante à l’autre est de la responsabilité de tout homme, et pour le chrétien que nous désirons être, elle est un devoir. « Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte ». Il ne s’agit pas de faire beaucoup, mais de faire bien « le bien ».

 

Si nous voulons rencontrer réellement le Christ, il est nécessaire que nous touchions son corps dans le corps des pauvres couvert de plaies, comme réponse à la communion sacramentelle reçue dans l’eucharistie. Le corps du Christ, rompu dans la liturgie sacrée, se laisse retrouver, par la charité partagée, dans les visages et dans les personnes des frères et des sœurs les plus faibles. Toujours actuelles, résonnent les paroles du saint évêque Chrysostome : « Si vous voulez honorer le corps du Christ, ne le méprisez pas lorsqu’il est nu ; n’honorez pas le Christ eucharistique avec des ornements de soie, tandis qu’à l’extérieur du temple vous négligez cet autre Christ qui souffre du froid et de la nudité »*

 

Le Pape Paul VI, en rappelant l’option fondamentale pour les pauvres, demandait à Dieu de bénir les mains qui s’ouvrent pour accueillir les pauvres et pour les secourir, les mains qui apportent l’espérance, les mains qui surmontent toutes les barrières de culture, de religion et de nationalité en versant l’huile de consolation sur les plaies de l’humanité, les mains qui s’ouvrent sans rien demander en échange, sans « si », sans « mais » et sans « peut-être ». Ces mains sont des mains qui font descendre sur les frères la bénédiction de Dieu.

 

Je rends grâce, en pensant à vous tous, paroissiens, diacres et prêtres, à toutes vos mains œuvrant à la charité, à la solidarité. Je rends grâce,  pour tout le bien qui a pu être vécu ces dernières années, et je vous encourage vivement à continuer à servir Dieu et notre prochain.

 

Je vous confie à l’attention maternelle de la Vierge Marie, Immaculée Conception, en joignant mes mains pour vous bénir et prier pour vous. Bon été.

 

Benoît Bourgoin, curé

 

* « N’aimons pas en paroles, mais par des actes » message du pape François, publié le 13 juin 2017 à l’occasion de la première Journée mondiale des pauvres qui aura lieu le 19 novembre 2017

 

À partir de septembre 2017

Benoît Bourgoin

92 bis Boulevard du Montparnasse 75014 Paris

06 60 66 96 20       bourgoin.benoit@gmail.com