Toussaint — Paroisse de l'Immaculée Conception

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Paroisse de l'Immaculée Conception
Menu
Navigation

Toussaint

Les horaires des messes de la Toussaint et de commémoration de tous les fidèles défunts

• Jeudi 31 octobre
18h30 : Messe anticipée de la Solennité de la Toussaint

Vendredi 1er novembre : Solennité de la Toussaint
10h00, 11h30, 18h30 : Messes de la Solennité de la Toussaint
15h00 : Hôpital Rothschild, Messe de la Solennité de la Toussaint

• Samedi 2 novembre: Commémoration de tous les fidèles défunts
Pas de messe à 9h00.
11h00 Messe solennelle à l’intention de tous les défunts (les défunts de l’année seront nommés).
17h30 : Chapelet, à l’église.

 

Histoire de la Solennité de la Toussaint

        Le premier dimanche après la Pentecôte, l'Eglise byzantine célèbre le dimanche de tous les Saints. Déjà la date de cette fête est censée exprimer que toute sainteté est le fruit de l'Esprit-Saint, qui transmet à l'homme la grâce incréée du Dieu trinitaire et la porte en lui à la perfection. Il existait en Orient encore deux autres fêtes : le 13 Mai et le Vendredi après Pâques comme fête de tous les martyrs.

        On trouve, à Rome, des traces des trois dates. C'est  ainsi que Boniface IV (608-615) fit transformer, le 13 mai 609/610, l'ancien temple du Panthéon en une église dédiée à la Vierge Marie et à tous les martyrs. A cette occasion, le pape fit venir dans l'église, sur 28 chariots, des ossements en provenance des catacombes où avaient été enterré les premiers chrétiens dont la plupart moururent martyrs. Dans l'anniversaire de cette dédicace se situent les origines d'une fête romaine de tous les Saints, mais à l'occasion de laquelle la tradition voulait que l'on ne fasse mémoire que des martyrs.

    Cela dit, une valorisation nouvelle des non-martyrs aura lieu lors de la consécration par Grégoire III (731-741) d'un oratoire à l'intérieur de Saint-Pierre, « en l'honneur du Rédempteur, de sa Sainte Mère, de tous les apôtres, des martyrs et de tous les justes parfaits, qui se sont éteints sur cette terre.

         Toutefois, le projet d'une fête de tous les Saints, laquelle s'exprime déjà ici, ne devint réalité que sous Grégoire IV (827­844), qui incita Louis le Pieux à introduire la fête dans tout son empire. Comme l'estime Beleth, « la fête aurait été déplacée du mois de Mai vers l'automne, parce que le manque de vivres, lequel se faisait ressentir surtout au début du printemps, rendait très difficile le ravitaillement des nombreux pèlerins qui avaient coutume d'affluer à Rome pour la fête du 13 Mai. » En réalité, il se peut que Rome n'ait fait qu'adopter, pour la fête de tous les Saints, la date qui s'était imposée en Angleterre et en Irlande déjà depuis le milieu du VIIe siècle, à savoir le 1er Novembre. 

         Ajoutée par le missel de 1970, la préface propre révèle un nouvel état du contenu de la fête ; alors qu'au VIIIe siècle vint s'ajouter le culte des non-martyrs comme Saints, la préface propre fait apparaître « que la fête inclut non seulement les Saints canonisés, mais tous les défunts qui ont déjà atteint la perfection, donc, certainement aussi des proches et amis défunts ».

 

Histoire et sens du Jour de prière pour les défunts        
1) Histoire

        Déjà la Rome antique connaissait des jours anniversaires des morts, comme, par exemple, les « Parentalia », qui duraient du 13 au 23 février, et à l'occasion desquels la famille faisait mémoire de ses membres défunts. Les chrétiens ont commencé par conserver les coutumes funéraires des païens, pour autant qu'elles n'entrassent pas en contradiction avec la foi. Mais, peu à peu, ces coutumes se transformèrent en rites spécifiquement chrétiens, tout en restant confinés au cercle familial ; un jour commémorant tous les défunts était étranger à l'Eglise Ancienne.
 
        Un jour pour la commémoraison universelle de tous les défunts est mentionné pour la première fois par Isidore de Séville, qui prescrivit à ses moines de célébrer, le lendemain de la Pentecôte, la messe pour les âmes de tous les trépassés.

         Au début du IXe siècle, l'abbé du monastère de Fulda, Eigil, décréta, pour le 17 Décembre - le jour de la mort de Saint Sturmius, le fondateur de l'abbaye - une commémoraison de tous les trépassés.

        Mais c'est l'année 998 qui passe pour être l'année de la véritable naissance du jour des Trépassés ; c'est, en effet, cette année-là que l'abbé Odilon de Cluny institua, à la date du 2 novembre, dans tous les monastères soumis à son autorité, la fête commémorant tous les morts, une fête qui, toutefois, était déjà usuelle avant Odilon de Cluny. Grâce aux clunisiens, la fête se répandit rapidement au Nord des Alpes, mais ne parvint à Rome qu'au cours du XIIIe siècle. Michael KUNZLER in La liturgie de l’Eglise, Cerf(Renseignements sur ce livre)

2) Sens de cette commémoration

        Ainsi le 2 Novembre, nous sommes invités à prier pour nos défunts et éventuellement pour se faire, à nous rendre sur le lieu de leur sépulture. Y déposer des fleurs est signe que nous croyons qu’ils sont toujours vivants. On peut avec profit adopter certaines coutumes qui consistent à faire brûler une bougie : elle est peut-être plus évocatrice, d’autant plus si elle porte une image du Christ ou une phrase témoignage de notre foi en la résurrection du Christ et en notre propre résurrection.
 
        Mais bien sûr, la participation à la messe et l’offrande du sacrifice de la Messe pour un défunt sont essentiel car nous pouvons faire attribuer aux défunts les profits de ce sacrifice. En quelque sorte, en communiant au Christ, nous entraînons dans ce mouvement nos défunts. Nous contribuons à leur ouverture à Dieu dans le respect de leur liberté. C’est ce que nous appelons la communion des saints.  

La prière pour les morts  appartient à la plus ancienne tradition chrétienne, de même que l’offrande du sacrifice eucharistique pour un défunt. A chaque messe, l’Eglise prie pour ceux qui ont quitté cette terre. Nous demandons ainsi à Dieu de faire grandir notre foi en son Fils Jésus qui est ressuscité des morts, pour que soit plus vive notre espérance en la résurrection de ceux que nous pleurons. Dans notre prière nous affirmons enfin que Jésus est le lien entre les défunts et nous : Il nous unit les uns aux autres par le mystère de son amour, spécialement dans la célébration du sacrement de sa Pâque dans la communion à son Corps et à son Sang.

D’après Pierre Jounel in Missel de la semaine, Desclée